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Hommage à Jean-Francois SUREAU

A Michèle et Florent

Jean François,

C'est grâce à cette passion commune que nous avions pour l'Art, que peu à peu, au dela du cadre professionnel, le regard et le respect que chacun avait pour l'autre s'est transformé en une belle et amicale complicité.

Je me souviens de ces moments privilégiés où, à l'heure où les batiments se vident, je poussais la porte de ton bureau pour discuter avec toi de tes projets: vos voyages en Italie avec Michèle, où bien de telle ou telle exposition que tu me conseillais d'aller voir. Sur ces sujets tu étais intarissable, et je découvrais au fure et à mesure de nos conversations, l'homme de grande culture que tu étais.

Tu me parlais souvent de ton viel ami Francesco, un sculteur de grand renom. Et un jour tu me proposas de le rencontrer. Nous partîmes tous les deux par une belle journée de printemps. Dans la voiture, en direction de son atelier de Perigny Sur yerres, un hameau proche de Paris, tu me dis :

"Cela fait quarante ans que je fais cette route, et à chaque voyage, la même sensation de joie et d'exitation m'envahit. Maintenant que souder ne lui est plus permis, que va nous montrer Francesco ? "

Nous y voici, le lourd portail s'ouvre, Francesco Marino di Teana est là, souriant dans son bleu de travail, les bras ouverts pour nous accueillir dans un débordement de chaleur amicale.

A partir de ce moment et durant toute la journée, je découvre la place que tiennent Francesco et Huguette son épouse, dans la vie de famille de Jean-François. J'en suis ému et fier à la fois, tout en mesurant la chance que m'avait offert Jean-François de vivre et de partager ce moment d'intimité. Quelques mois plus tard, nous sommes en 2004, cette belle rencontre permettait de concrétiser la présentation à Orléans d'une partie de l'oeuvre sculptée de Marino Di teana, cet artiste humaniste universel.

En parlant de Francesco, Jean-François disait : "ce visionnaire nous régénère. Il nous libère de nos carcans, soulève nos oeillères pour nous faire entrevoir des mondes, des univers qui échappent à notre quotidien cahotique."

Jean-François, tu viens de quitter ce monde pour en rejoindre un autre.
nous voudrions nous souvenir de toi et continuer de travailler à tout ce que tu attendais,
à tous ceux que tu espérais.

Aujourd'hui, nous, tes proches, nous te disons adieu, en espèrant que silencieusement, tu as rejoint ceux que tu aimais.

Benoit GAYET

Jean-François est l'auteur du texte du dernier catalogue de l'exposition Marino Di Teana.
Il connaissait Francesco depuis son enfance, et le considérait comme sa famille.